On a continué la route vers Potosi avec nos compagnons à l'accent très chantant, Marine & Guillaume, qu'on peut maintenant appeler nos potes aussi!
Pour y arriver on a du affronter l'un des nombreux « bloqueo », qu'on peut traduire par blocage ou grève. Souvent c'est pour manifester contre la fermeture du resto qui vend les meilleurs poulets de la ville. Là c'était pour des problèmes liés aux transporteurs. Le bus nous a déposé un peu avant l'entrée de la ville, à l'endroit où se trouvait le blocage, et de l'autre côté des taxis attendaient sagement leurs futurs clients ! Et ils n'ont pas trop à forcer l'argumentaire : la ville est perchée à plus de 4000 mètres d'altitude et les rues sont en pente qu'on a du mal à qualifier de douce... on a donc craqué!
La ville est chargée d'histoire. Potosi était il y a quelques siècles une des villes les plus importantes du monde grâce à ses mines d'argent ! La ville était aussi peuplée que Madrid et Londres à l'époque, c'est dire ! Mais cette ville qui est classée au patrimoine mondial de l'Unesco est menacé à plusieurs niveaux : les nouvelles constructions en ville ne respectent pas les règles fixées par l'Unesco, et la montagne qui abrite la mine est un véritable gruyère qui risque de s'écrouler si rien n'est fait.
Potosi était aussi LA capitale mondiale de la monnaie, là que se frappaient les pièces en argent. A ce sujet il y a le musée « casa de la moneda » qui mérite une visite ! On y apprend plein de choses intéressantes et des anecdotes à sortir en soirée pour en mettre plein la vue à ses convives !
Quelques unes qu'on a retenu?
- Le signe dollar viendrait de là bas (mythe ou réalité?) ! Les pièces frappées à Potosi superposaient les lettres PTSI... Avec quelques décalages et simplifications dans le temps, le signe $ américain comme on le connaît serait nait !
- La construction de ce qui est aujourd'hui le musée : un gouffre à pognon ! Le roi d'Espagne ne comprenait pas comment le prix de cet établissement explosait ! Non qu'il ait commandé un château, mais il n'avait pas anticipé qu'à cette altitude, les arbres ça ne pousse pas ! L'acheminement du bois a donc été le plus gros pôle de dépense pour cette construction.
- Un proverbe local raconte qu'avec tout l'argent extrait des mines depuis le début de son exploitation on pourrait construire un pont en argent reliant la Bolivie à l'Espagne !
Un autre proverbe raconte également qu'on pourrait construire le pont retour avec les ossements des esclaves morts pour l'exploitation de ces mines...
Pour y arriver on a du affronter l'un des nombreux « bloqueo », qu'on peut traduire par blocage ou grève. Souvent c'est pour manifester contre la fermeture du resto qui vend les meilleurs poulets de la ville. Là c'était pour des problèmes liés aux transporteurs. Le bus nous a déposé un peu avant l'entrée de la ville, à l'endroit où se trouvait le blocage, et de l'autre côté des taxis attendaient sagement leurs futurs clients ! Et ils n'ont pas trop à forcer l'argumentaire : la ville est perchée à plus de 4000 mètres d'altitude et les rues sont en pente qu'on a du mal à qualifier de douce... on a donc craqué!
La ville est chargée d'histoire. Potosi était il y a quelques siècles une des villes les plus importantes du monde grâce à ses mines d'argent ! La ville était aussi peuplée que Madrid et Londres à l'époque, c'est dire ! Mais cette ville qui est classée au patrimoine mondial de l'Unesco est menacé à plusieurs niveaux : les nouvelles constructions en ville ne respectent pas les règles fixées par l'Unesco, et la montagne qui abrite la mine est un véritable gruyère qui risque de s'écrouler si rien n'est fait.
Potosi était aussi LA capitale mondiale de la monnaie, là que se frappaient les pièces en argent. A ce sujet il y a le musée « casa de la moneda » qui mérite une visite ! On y apprend plein de choses intéressantes et des anecdotes à sortir en soirée pour en mettre plein la vue à ses convives !
Quelques unes qu'on a retenu?
- Le signe dollar viendrait de là bas (mythe ou réalité?) ! Les pièces frappées à Potosi superposaient les lettres PTSI... Avec quelques décalages et simplifications dans le temps, le signe $ américain comme on le connaît serait nait !
- La construction de ce qui est aujourd'hui le musée : un gouffre à pognon ! Le roi d'Espagne ne comprenait pas comment le prix de cet établissement explosait ! Non qu'il ait commandé un château, mais il n'avait pas anticipé qu'à cette altitude, les arbres ça ne pousse pas ! L'acheminement du bois a donc été le plus gros pôle de dépense pour cette construction.
- Un proverbe local raconte qu'avec tout l'argent extrait des mines depuis le début de son exploitation on pourrait construire un pont en argent reliant la Bolivie à l'Espagne !
Un autre proverbe raconte également qu'on pourrait construire le pont retour avec les ossements des esclaves morts pour l'exploitation de ces mines...
Mine de rien: L'argent ne fait pas forcément le bonheur
Parler de la mine c'est bien, la visiter c'est mieux ! Et ce n'est pas les agences qui manquent. On a opté pour une petite qui nous a bien vendu ses prestations (et pas trop cher). On commence par s'habiller : bottes, pantalon, veste et casque avec frontale. Ensuite on file au marché pour faire quelques ptites emplettes : feuilles de coca, cigarettes, alcool à 90° (à boire) et dynamite ; Blanche Neige n'a qu'à bien se tenir : les mineurs arrivent !
On a droit à quelques explications puis on entre dans l'antre de la « Pacha Mama » . Faut pas être claustro ! C'est pas haut, il y a des bouts de bois qui soutiennent murs et plafonds, des échelles pour passer à des niveaux inférieurs (ou supérieurs) : un vrai labyrinthe à trou, bref : un gruyère ! D'autre diraient : « C'est une mine quoi ! ».
Il y a toujours des mineurs qui y travaillent, dans des conditions difficilement qualifiables... Et pour des revenus...
Il y a des statues disposées un peu partout dans la mine à qui on fait des offrandes. Comment ça fonctionne ? On leur clou une cigarette au bec qu'on allume, et surtout on leur verse un peu d'alcool à 90° puis on boit le reste ! Donc le but c'est de ne pas trop en verser sur la statue pour en avoir plus à boire ! Le guide ne nous l'a pas dit explicitement mais c'est ce qu'on a compris en le voyant faire et surtout quand j'ai été un peu généreux avec l'offrande.
Notre guide, après avoir fait autres quelques offrandes, prépare la dynamite, la met en place, demande un coup de main et c'est Guigui qui s'y est collé ! Mais au moment d'allumer la mèche (l'allumette était déjà craquée), un mineur a débarqué et vient nous passer un sacré savon ! Sauf que le mineur était complètement bourré (trop d'offrande certainement). Il nous a amené vers ses 2 collègues et on a vu notre guide qui commençait à se liquéfier. La scène était surréaliste : un mineur bourré (et un peu agressif) qui nous sermonne, un mineur qui continue de travailler avec sa brouette, et à côté le dernier mineur : simplet ! Petite mine, des gestes de zombie, pas un mot et des yeux aussi frais qu'une huitre du salar d'Uyuni ! Pour calmer le jeu ? Un peu de feuilles de coca, quelques cigarettes... et de l'alcool à 90°! Quand on vous dit que ça soigne tout, même les tensions!
On a quand même pas fait les fiers car c'est compliqué de trouver la sortie tout seul... On a continué un peu la visite mais « Simplet et le bourré » ont continué à nous suivre. Notre guide ne parvenant pas à se défaire d'eux, on a préféré écourter la visite.
Souvenirs donc assez forts de cette visite : on peut dire qu'on en a eu pour notre argent !
On a droit à quelques explications puis on entre dans l'antre de la « Pacha Mama » . Faut pas être claustro ! C'est pas haut, il y a des bouts de bois qui soutiennent murs et plafonds, des échelles pour passer à des niveaux inférieurs (ou supérieurs) : un vrai labyrinthe à trou, bref : un gruyère ! D'autre diraient : « C'est une mine quoi ! ».
Il y a toujours des mineurs qui y travaillent, dans des conditions difficilement qualifiables... Et pour des revenus...
Il y a des statues disposées un peu partout dans la mine à qui on fait des offrandes. Comment ça fonctionne ? On leur clou une cigarette au bec qu'on allume, et surtout on leur verse un peu d'alcool à 90° puis on boit le reste ! Donc le but c'est de ne pas trop en verser sur la statue pour en avoir plus à boire ! Le guide ne nous l'a pas dit explicitement mais c'est ce qu'on a compris en le voyant faire et surtout quand j'ai été un peu généreux avec l'offrande.
Notre guide, après avoir fait autres quelques offrandes, prépare la dynamite, la met en place, demande un coup de main et c'est Guigui qui s'y est collé ! Mais au moment d'allumer la mèche (l'allumette était déjà craquée), un mineur a débarqué et vient nous passer un sacré savon ! Sauf que le mineur était complètement bourré (trop d'offrande certainement). Il nous a amené vers ses 2 collègues et on a vu notre guide qui commençait à se liquéfier. La scène était surréaliste : un mineur bourré (et un peu agressif) qui nous sermonne, un mineur qui continue de travailler avec sa brouette, et à côté le dernier mineur : simplet ! Petite mine, des gestes de zombie, pas un mot et des yeux aussi frais qu'une huitre du salar d'Uyuni ! Pour calmer le jeu ? Un peu de feuilles de coca, quelques cigarettes... et de l'alcool à 90°! Quand on vous dit que ça soigne tout, même les tensions!
On a quand même pas fait les fiers car c'est compliqué de trouver la sortie tout seul... On a continué un peu la visite mais « Simplet et le bourré » ont continué à nous suivre. Notre guide ne parvenant pas à se défaire d'eux, on a préféré écourter la visite.
Souvenirs donc assez forts de cette visite : on peut dire qu'on en a eu pour notre argent !
Comme à notre habitude on a arpenté le marché pour se remplir les yeux et les narines de couleurs et senteurs locales. Et on a pas été déçu ! On a aussi cherché dans la ville la spécialité locale : la k’arapulca, une soupe très consistante dans laquelle on plonge une pierre chaude pour la maintenir à température ! Un régal, même à 9h du mat !
Potosi c'est fini ! On va redescendre un peu en altitude en rejoignant Sucre (qui reste quand même à 2800 mètres d'altitude) !